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Date de création : 21.10.2014
Dernière mise à jour : 25.09.2022
218 articles


La Dent d'Oche par l'Arête de Trépertuis

Aussi loin que je puisse me rappeler, la Dent d'Oche est l'un de mes premiers "vrai" souvenir de montagne. Je devais avoir une petite dizaine d'année lorsque mon père m'a emmené faire ce sommet avec mon frère. Je garde en mémoire le passage de la cheminée, plutôt impressionnante pour moi à cet âge. J'ai d'ailleurs récemment remis la main sur quelques photos de cette journée. Mon frère et moi étions encordés à la taille avec une pauvre corde de bricolage. Ce que certains appelleront un système d'assurage psychologique ! 

 

Dans le passage de la grande dalle couchée juste sous l'arête sommitale, j'ai également le souvenir bien ancré d'un jeune bouquetin accroché sur la paroi située juste à gauche (versant Nord). Cette journée inoubliable a sans doute contribué à faire de la Dent d'Oche mon sommet préféré. Aussi, lorsque j'ai commencé à m'intéresser aux itinéraires de montagne un peu détournés ou engagés, j'ai essayer de trouver des passages alternatifs à la voie normale, aujourd'hui largement surfréquentée.

 

Après quelques recherches, j'ai trouvé au moins trois autres possibilités pour atteindre le sommet. Les deux premières sont assez évidentes et empruntent le parcours intégrale des arêtes Est (depuis le Col Planchamp) et Ouest (depuis le Col de Rebollion). Il faudra d'ailleurs que je programme ces randonnées un de ces jours. La troisième option est en revanche beaucoup moins évidente puisqu'elle passe par le sombre versant Nord. Dans mon esprit, ce versant a toujours été inenvisageable. Gamin, j'avais une trouille pas possible lors de la descente du sommet par l'Est, alors qu'il fallait franchir la petite dalle équipée d'une chaîne. A cette endroit, la pente à gauche plonge vers la face Nord. Difficile d'imaginer que je déboucherai un jour par ce passage...

 

L'arête de Trépertuis part de col homonyme et rejoint le bastion sommital de la Dent d'Oche selon une orientation Nord-Est. Elle se trouve juste à gauche de l'imposante face Nord et de ses voies d'escalade historiques. Le parcours de l'arête est décrit très précisément sur le topo guide du CAS (comme souvent pour les itinéraires que je parcoure dans le Chablais). La cotation donnée est PD et un petit commentaire ajoute la mention "cheminement gazonné"...Ce genre d'avertissement n'invite pas spécialement à l'optimisme. Aussi ai-je attendu de pouvoir faire cette randonnée avec Alexis, qui m'avait déjà accompagne au Tenneverge, et dans lequel j'ai une confiance totale.

 

Rendez-vous est donc pris le 14 juillet 2018 sur le parking de la Fétiuère. Nous démarrons à 8h30 et le parking est déjà plein. La première partie de la randonnée consiste à atteindre le Col de Trépertuis via un sentier qui monte longuement en forêt. C'est l'occasion de ce chauffer doucement et de faire le point avec Alexis sur nos parcours respectifs depuis le Tenneverge l'été dernier. J'ai un peu de mal à suivre le rythme après ma sortie vélo de la veille. 


Après 1h20, nous atteignons les alpages sous le Col de Neuva. Le sentier part à droite et nous pouvons enfin avoir une première vue sur l'objectif du jour. Comme toujours, cette vue éloignée ne sert qu'à semer un peu plus le doute : "Tu crois que ça passe là à gauche ?"- "Non, ça doit être à droite de cette dent je pense.". Lancés dans nos hypothèses, nous atteignons le bifurcation pour le Col de Trépertuis. Les 200 derniers mètres se font dans une végétation très dense. Le sentier existe bien, mais il est complétement noyé sous la flore, ce qui indique que ce passage reste finalement assez peu emprunté. 

A 10h, nous atteignons le col. A ma grande surprise, l'arête est complétement au soleil. L'orientation Nord-Est est un bon avantage pour le moral quand j'observe à droite la sombre face Nord qui ne donne pas du tout envie. En regardant l'arête, je vois aussi que trois personnes évoluent dans le dernier 1/3. C'est un peu une surprise pour nous, quand bien même il semblait évident que cet itinéraire devait être parcouru. En effet, lors de ma dernière visite au sommet, j'avais longuement observé l'arête aux jumelles et pu distingué une vague sente. Du col au sommet, il n'y a "que" 350 mètres. Le topo annonce 2h...ce qui nous semble bien long...on verra bien.

 

Nous nous dirigeons vers le premier ressaut de l'arête sur une bonne trace bien visible. Celle-ci se perd cependant rapidement, mais on distingue tout de même des traces de passage qui nous serons bien utiles pendant toute cette ascension. Le terrain devient rapidement très raide et nous sortons les piolet sous le premier ressaut. Celui-ci se présente sous la forme d'une petite cheminée avec des rochers gazonnés. Le genre de terrain bien traître, ni facile ni difficile, typique du Chablais. Au-dessus, nous rejoignons une plate-forme qui offre une belle vue dégagée sur l'arête. Une petite lecture rapide du topo pour ne pas se planter, et nous contournons une dent par une rampe herbeuse à droite avant de rejoindre une brèche.      

Le topo indique qu'il est possible d'escalader cette dent ou de la contourner. Nous choisissons l'option la plus facile en traversant la brèche pour remonter le petit couloir pierreux qui passe à gauche de la dent. Nous atteignons ainsi une petite arête avec un gendarme a son extrémité. Au-dessus, des pentes herbeuses nous amènent devant un nouveau ressaut rocheux bien plus impressionnant. Alexis décide d'attaquer droit dans le ressaut, mais la lecture du topo me convainc que l'itinéraire doit éviter celui-ci. Je descend donc à droite derrière le ressaut pour trouver une rampe herbeuse. La trace me confirme bien que la "voie" passe ici, mais le terrain est franchement raide et foireux. Je rejoint tant bien que mal une petite plate-forme au-dessus du ressaut. Alexis est déjà bien loin à gauche. Une vingtaine de mètres nous séparent. J'effectue très prudemment cette traversée de niveau dans des gazons hyper raides. Il y a pas mal de gaz à ma gauche et je suis bien content d'avoir le piolet pour m'assurer un minimum.


Après avoir rejoint Alexis, nous remontons des pentes herbeuses vraiment raides (50° peut-être comme le dis le topo de la version ski). Nous sommes maintenant aux 2/3 de l'arête et nous atteignons une petite crête confortable. Au-dessus, nous pouvons voir l'intégralité de la suite de l'itinéraire. Une grande écharpe herbeuse permet de rejoindre en ascendance la barre rocheuse qui bloque la sortie au sommet. Alexis ouvre la marche et traverse vers l'écharpe. Celle-ci se remonte assez facilement, mais le terrain est encore une fois bien raide.

Après quelques pas de crapahute facile, nous atteignons la barre sommitale. Le topo indique d'escalader une fissure double en II...rien d'insurmontable à priori. Mais comme il doit forcément y avoir une couille, la barre présente deux fissures. La première à droite est assez petite et s'atteint via des gradins. Elle semble engageante mais celle de gauche, beaucoup plus large, présente bien deux fissure côte à côte. Alexis décide d'aller voir le passage de droite pendant que je vais voir celui de gauche. Le pas de départ me semble d'emblée un peu plus costaud que du II. Pour les pieds ça ne va pas trop mal, mais au niveau des mains il n'y a pas d'excellentes prises. Et c'est un peu "mort aux nains" avec des prises éloignées. Alexis, qui m'a rejoint, est du même avis.


Après cette dernière difficulté, il ne reste plus qu'à remonter la dernière pente herbeuse pour déboucher au niveau de la traversée chaînée à l'Est du sommet. Super sensation que de sortir ici, alors que comme je l'ai dit plus tôt, ce passage me terrorisait qu'en j'étais enfant.

 

Comme on pouvait s'y attendre pour un samedi, le sommet est blindé et il n'y a plus une place de libre. Nous nous éloignons un peu pour une bonne pause de 45 minutes, avant de descendre tranquillement vers le parking. Je pense que nous sommes tous deux partagés entre le bonheur d'avoir exploré cet itinéraire, et la déception d'en avoir déjà terminé. Pour autant, il me reste encore quelques itinéraires à explorer sur ce sommet. Mais ce sera pour une prochaine fois...