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Par G.B.H, le 08.09.2025
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Date de création : 21.10.2014
Dernière mise à jour :
25.09.2022
218 articles
Jeudi 2 août 2018. La canicule se poursuit et elle offre des journées idéales en montagne, pour peu que l'on supporte la chaleur. Une semaine après la Pointe Rousse des Chambres, j'ai envie de continuer les grosses bavantes dans le Haut-Giffre. Après quelques hésitations, je décide de partir sur un itinéraire rentré par Alexis sur Camptocamp : la traversée des arêtes du Grenier de Commune. L'itinéraire passe par le mystérieux versant Nord. A priori, rien de bien insurmontable mais le terrain sera labellisé « Haut-Giffre ». Prudence donc !
Je démarre à 7h20 du hameau de Passy, petit groupe de maisons au-dessus de Salvagny. La première partie de la randonnée consiste en une longue approche rébarbative à travers les pistes de la petite station de ski. Ensuite, ça grimpe en forêt jusqu'à ce que l'on débouche dans les alpages de Commune, sous la face Nord du Grenier de Commune. Le soleil est déjà là et je suis heureux de voir qu'il éclaire abondamment mon itinéraire du jour, plutôt orienté au Nord-Est. Ce sera déjà un plus pour le moral que de ne pas être écrasé dans l'ombre, comme c'est le cas au Pas Noir ou dans la Guivre.
Je traverse les alpages jusqu'aux chalets des Praz de Commune où le sentier monte vers la Croix de la Frête. Ce sommet, qui est déjà un bel objectif de randonnée, est un belvédère qui offre une vue imprenable sur le Cirque du Fer-à-Cheval. J'ai notamment le loisir de regarder l'itinéraire du Pas Noir, parcouru il y a un an. Il est 8h50 et mine de rien, 1000 mètres de dénivelé ont déjà été avalés. Plus « que » 800, mais ce sont les plus délicats.
Pour l'heure, je me retourne pour poursuivre vers le Sud en direction de l'arête herbeuse qui monte dans la face Nord du Grenier de Commune. Les premiers mètres sont rendus difficiles par des vernes bien épaisses. Le sac accroche un peu partout. Le reste de l'arête est plutôt plaisant. A gauche, j'ai tout le loisir de contempler l'immense pente d'éboulis suspendu au-dessus du Fer-à-Cheval. Dire que tout ça va descendre un jour...brrrrrrrrr


J'atteins un premier replat. L'arête semble devenir plus raide au-dessus. Je décide de sortir casque et piolet. La progression est toujours facile pour le moment, avec de bonnes marches et des traces de bestioles. L'herbe cède la place au rocher. Le terrain est encore composé de gros blocs et de graviers bien épais, mais ça ne va pas durer. Finalement, je rejoins le point où l'arête vient mourir contre la paroi.
La suite se passe à gauche et c'est ici que les choses sérieuses commencent. Je dois franchir une ravine encombrée d'un gros névé en son centre. Le terrain devient schisteux et glissant. Les schistes sont humides en raison de l'orage de la veille. Les conditions ne sont pas idéales mais ça pourrait être pire. Le plus désagréable sur ce genre de terrain est de voir les schistes crouler sous les pieds. Les chevilles vont en prendre un coup.

Au centre de la ravine, le névé est en neige dure. J'ai les crampons dans le sac, mais pour éviter de les sortir pour 10 mètres, je taille quelques marches avec le piolet. Je traverse prudemment ce passage, où la pente plonge bien à gauche. De l'autre côté de la ravine, je décide de traverser sous une petite barre, de façon à pouvoir m'aider du rocher. Je remonte ensuite en ascendance à gauche dans des pentes raides et désagréable. Le piolet m'est très utile ici.

Je vise un gros bloc isolé, puis un second un peu plus loin. La pente devient moins raide et la tension redescend un peu. Après le second bloc, je rejoins une espèce de petit plateau suspendu. Le terrain est débonnaire et c'est un bon soulagement. Plus loin, je devine une cheminée dans les arêtes du Grenier de Commune. Je me dis que c'est gagné et que la sortie est proche.

La déception n'en est que plus grande lorsque le terrain redevient soudainement très raide et escarpé. Je rejoins la base d'une petite paroi jaune. Les schistes sont plus croulants et délités que jamais. Face à moi, je peux voir une traversée peu engageante. Le terrain est très raide et il y a plusieurs séries de barres d'une dizaine de mètres. Une chute ici ne pardonnera pas. Dépité, je regarde encore le topo et ma capture d'écran de la carte IGN. Dans ce genre de terrain, cela n'est pas d'une grande utilité. Le topo d'Alexis indique de traverser jusqu'à trouver une cheminée. Certes ! Mais comment savoir si elle se trouve derrière cette traversée ? D'ici, cela ressemble plutôt à un cul de sac.
Au-dessus de moi, à environ 30 mètres, il y a la fameuse cheminée que j'avais aperçu il y a quelques minutes. Le terrain ne donne pas franchement envie. Des névés barrent le chemin et obligent à faire un détour à droite avant de revenir vers la cheminée via des gradins qui semblent foireux. De loin, la cheminée ressemblait bien à celle de la photo d'Alexis, avec deux petites pointes au sommet.
Je remonte tant bien que mal vers celle-ci. Le cheminement est tortueux et rien ne tient debout. La traversée des gradins est particulièrement éprouvante pour les nerfs. Tout me reste dans les mains, et je suis obligé de dégager prudemment les morceaux de schistes qui s'émiettent sous mes pieds. Une chute de pierre se produit à quelques mètres et me fait sursauter. Après de longues minutes, j'atteins finalement le pied de la cheminée où je range le piolet. L'escalade n'est pas des plus facile. Ce n'est pas tant la difficulté technique (du III tout au plus) qui me gène, mais plutôt la qualité très médiocre du rocher. J'ai l'impression de jouer une partie de démineur. A mi-hauteur, la cheminée se termine et se divise en deux rampes rocheuses. Celle de droite est plus raide et les prises sont moins franches. Je choisi donc celle de gauche, en avisant une petite brèche plus haut, qui devrait me permettre de rebasculer dans la rampe de droite à proximité de la sortie.

La remontée de la rampe se passe bien. Le rocher est solide et bien adhérent. Mais encore une fois, c'est la douche froide lorsque j'arrive sous la brèche. Il s'agit plutôt d'une petite banquette qui court à droite, au-dessus de la rampe. Elle permet effectivement de basculer vers la rampe de droite, mais le rocher est surplombant au-dessus. De fait, mon sac me dérange et le rocher est à nouveau foireux. Je reviens en arrière dans la rampe...avant de revenir vers la banquette. Je me dis qu'il n'y a quand même pas long à traverser, 2 à 3 mètres tout au plus. Assis sur la banquette, je traverse cm par cm avec les pieds face au vide. La rampe est à peine un mètre sous moi, mais chuter ici n'est clairement pas une option.
J'arrive enfin à agripper un rocher bien solide au bout de la traversée et bascule sur la rampe de droite. Encore deux mètres faciles et je sors sur l'arête du Grenier de Commune. Il est 10h20. La transition entre le terrain de la face Nord, raide et piégeux, et celui de la face Sud, solide et débonnaire, est assez brutale. Je suis soulagé d'être sorti de cet enfer mais je suis encore en colère contre moi. A nouveau, une sortie mal préparée qui a manqué mal se terminer.

Après une petite pause pour enlever le casque, je reprends ma progression sur les arêtes en direction du sommet Nord-Est. La traversée des arêtes est très belle, avec à droite le vide de la face Nord et à gauche les dalles couchées de la face Sud. La météo est toujours radieuse et anticyclonique. Après le sommet Nord-Est, je poursuis sur l'arête. Des ressauts arrêtent ma progression et je décide de descendre franchement dans le versant Sud pour contourner cette partie tourmentée de l'arête. Mais c'est finalement une mauvaise option. Les dalles couchées sont recouvertes de pierrailles traîtres et je progresse assez lentement. Aussi, dès que j'en ai l'occasion, je remonte vers l'arête. Plutôt l'escalade de ressauts faciles que ce terrain foireux.

Après un bon moment, je rejoins le point où il faut quitter l'arête pour pouvoir gagner le sommet principal. Je descends franchement dans un pierrier pour rejoindre une faille bien visible sous le sommet. Je remonte cette faille et passe sous un bloc coincé caractéristique. La faille court sous tout le sommet, et le sépare du reste du plateau sommital. A la sortie de celle-ci, un petit empilement de rochers branlant permet de passer une dalle et de rejoindre les dernières pentes. Je suis au sommet à 11h30 et fait une bonne pause repas. La vue est saisissante de tous les côtés et j'ai tout le loisir d'étudier mes projets futurs dans le secteur.

La descente commence très prudemment sur les dalles glissantes qui me ramènent à l'empilement. Le topo indique ensuite de suivre la faille vers l'Ouest, pour rejoindre la crête qui descend vers les Frêtes du Grenier. Le terrain est assez facile ici mais il me reste encore une dernière difficulté. Je suis censé trouver une rampe de pierrailles qui part plein Sud. Au bout de celle-ci se trouve un couloir qu'il faut désescalader pour rejoindre le sentier des Frêtes du Grenier.
Arrivé au bout de la crête, j'avise une rampe qui semble correspondre...mais la crête poursuit derrière vers ce qui ressemble aussi à une belle rampe Je décide donc de continuer vers celle-ci, plutôt orientée Sud-Est. Elle devient rapidement très raide. Cela doit sans doute passer dessous, mais de toute évidence il ne s'agit pas de la bonne rampe. Demi-tour pour m'engager sur l'autre rampe. Un bouquetin me regarde alors que j'arrive au bout de celle-ci. A droite, se trouve le cairn noir très discret dont Alexis parlait dans son CR. Voilà donc le passage à désescalader. Rien de bien méchant malgré quelques passages humides.

Après quelques gradins rocheux, je rejoins le pierrier et le sentier des Frêtes du Grenier. Me voilà définitivement hors des difficultés. Il ne me reste plus que la très longueeeeee descente sur le Refuge du Grenairon et le parking, que j'atteins à 14h10.
Encore un grand merci à Alexis pour son topo et ses précisions sur l'itinéraire. Malgré ma « couille » du jour, je dois reconnaître que c'est un itinéraire magnifique et sauvage, comme seul le Haut-Giffre en propose dans le secteur. C'est isolé, parfois scabreux et un poil lugubre, mais à faire au moins une fois.